JE VEUX MOURIR QUE SI JE RESTE VIVANTE, NOUVELLE CRÉATION 2025.
Cette pièce nous emporte dans une sorte de drame psychologique, en huis clos, où seule, face à un interrogatoire, Lili se confronte à ses propres démons du passé, la famille et les secrets de famille. Poussé par un juge bienveillant, elle parle, juste pour crier, ses blessures. Lili est engagée, physiquement, dans sa propre intimité familiale avec le juge, dont elle dépend pour retrouver ce semblant de dignité.
Notes d’auteure – L’étincelle de ce projet d’écriture est d’abord venue me chercher, comme une parole urgente, une urgence familiale.Tandis que l’interrogatoire démarre, le drame est déjà présent.
La pièce parle de l’intime tout de suite. Et j’ai eu envie de faire le lien entre la violence conjugale que je dénonce, à travers le personnage de Lili et l’histoire familiale que l’on transporte tout au long de sa vie.
J’ai compris que tout partait de là. Du drame et de la mort.
Je veux mourir que si je reste vivante est une pièce qui tente de vouloir faire résonner à la fois, la fragilité des relations familiales, la trahison, le viol et
tout ce qui n’est pas dit dans une famille et qui reste, les secrets, les secrets de famille.
La pièce nous fait vivre de l’intérieur, une intimité profonde avec la vie, une intimité profonde avec la mort.
La relation qui s’établit, entre le juge et lili, rentre dans une profonde intimité, et recrée aussi un strict cadre familial.
Dans l’évocation de souvenirs, le personnage du juge, est souvent présenté, comme un homme dur, mais juste, un homme qui pousse, à faire parler, Lili, et surtout qui profite, de ces temps d’audience, pour établir dans la relation avec elle, une véritable intimité, qui se crée tout au long de la pièce.
C’est en tous les cas, dans ce sens, que j’ai voulu écrire la relation intime entre ces deux êtres.
Tout les opposent et pourtant tout les rapprochent, au fur et à mesure de l’écriture.
Le choix du huis clos, me permet alors certaines libertés sur l’état des relations et des sentiments. Tandis que l’interrogatoire, favorise l’introspection, les révélations.
Les tensions peuvent être plus psychologiques, dans l’évolution du personnage de Lili qui reste dans l’impossibilité de partir, librement, ce qui lui donne, cette tension dramatique et cette violence sous-jacente.
J’ai confronté mon texte avec « À Mots Découverts » pendant plusieurs mois, dans ce laboratoire, d’artistes comédien(nes), ce qui m’a permis aussi d’expérimenter l’écriture sur le plateau. Les différents allers-retours avec la scène, m’ont permis de continuer à questionner l’écriture.
La mise en lecture à l’intérieur de ce travail collectif, m’a donné de nouvelles pistes de travail à exploiter.
Et j’ai terminé en 2024, une dernière version de la pièce.
J’envisage plusieurs lectures publiques à Paris et à Montréal en 2025.