Le juge Moreau : On reprend, Mme Garnier, il vous a donc forcé à vous arrêter en ras
campagne, vous a giflé et ensuite…
Lili, très émue, voix plus ralentie.
Lili : Ensuite ? Il m’a d’abord projeté sur le siège avant conducteur…puis c’est jeté sur moi…
en hurlant: « J’suis sûre que t’en as autant envie que moi. »
J’aimais bien faire l’amour avec lui, quand on était plus jeune…mais depuis plusieurs années, ce
n’était plus pareil.
Le juge Moreau, cherche à en savoir un peu plus, en poussant Lili à parler.
Le juge Moreau : C’était forcé? Il vous forçait à faire l’amour? C’est ça?
Lili : Peut-être…
Le juge Moreau : C’est pas peut-être, Mme Garnier…il vous a forcé, oui ou non ?
Lili : Oui, un peu…et là j’ai résisté, on ne faisait plus vraiment l’amour depuis au moins 5 ans, lui avait toujours envie…et j’avais l’impression que j’allais être comme humiliée encore une fois.
Le juge Moreau : Ça s’appelle une AGRESSION SEXUELLE, Mme Garnier…
Lili : Oui c’est ça peut-être…certainement.
Le juge Moreau, très excédée.
Le juge Moreau : Mme Garnier, arrêtez de dire, peut-être, poursuivez…
Lili : Il a tenté de remonter ma robe plusieurs fois, il me tenait très fort, mes deux bras d’une
main, à genoux sur moi il était…il a baissé son pantalon et puis il a commencé…
Le juge Moreau : Il vous a pénétré?
Lili sanglotante, n’arrive pas à dire les mots.
Lili : Oui…oui c’est ça très fort…j’ai essayé tant bien que mal de l’arrêter, de m’retirer, mais il
m’insultait en même temps.
Le juge Moreau : C’est un crime, vous savez…un crime. Une telle contrainte physique est considéré, COMME UN CRIME Mme Garnier. Vous entendez? Il vous a insulté?
Il lui tend un mouchoir. Lili prend progressivement prend conscience de la gravité des choses.
Voix, plus feutré.
Lili : Si vous l’dîtes…un crime.
Lui, disait : « c’est tout c’que tu mérites, petite pute, t’es bien comme ta mère…espèce de
paysanne qui se fait monter dessus par tous les culs-terreux du coin. »
C’est vrai, y paraît que je ressemble à ma mère.
Puis il m’a tiré les cheveux, il a enfoncé son sexe de plus en plus fort…il a continué à m’gifler.
Je n’sais pas comme j’ai pu me libérer un bras, j’ai réussi à attraper mes clefs d’voiture et là, sans
réfléchir…Monsieur l’Juge, je lui ai enfoncé ma clef dans l’oeil.
Je l’ai entendu hurler…le temps d’ouvrir ma portière, il est tombé parterre. (Un temps).
Il hurlait, très fort…comme un animal. (Un temps)
J’avais presque mal pour lui, vous savez…
Le juge Moreau : Ecoutez Mme Garnier, vous n’allez tout de même pas, avoir de la compassion
pour cet homme? Vous devez surtout penser aujourd’hui à votre acquittement. (Un temps)
Au moment, où vous, vous êtes libérée de lui…vous avez démarrer la voiture ?
C’est ça ? Soyez plus précise.
Lili : C’est ça…j’ai réussi à démarrer la voiture et il s’est relevé en se jetant sur le
capot…je ne sais plus, si c’est le capot ou la portière, mais…c’est à ce moment là que j’ai
accéléré, oui.